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dimanche 8 mai 2011

Airbus


Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’Europe industrielle est en ruine. Le domaine de l’aéronautique ne fait pas exception. Entre 1950 et 1960, des entités tout de même fortes et aux idées novatrices tentent de concurrencer les entreprises américaines Boeing, Lockeed et Douglas, qui mènent un marché en plein essors (dès 1955, l’avion devient le moyen de transport privilégié aux Etats-Unis, devant le bus et le ferroviaire).

Afin de concurrencer ces trois géants, British Aircraft Corporation (BAC) lance le BAC 1-11, De havilland le Comet, et Sud aviation la caravelle. Malgré un cumule de vente de 603 appareils (101 Comet, 232 BAC 1-11 et 280 Caravelle), les trois compagnies arrivent à peine à rentabiliser leurs projets. Pire, les trois programmes sont de cuisant échecs de l’autre côté de l’atlantique ou le marché est le plus important.

La nécessité de l’union devient alors évidente, la conception et la fabrication d’un avion de ligne étant trop onéreuse pour un groupe isolé…

Suite à cette leçon, une première union est scellée entre l’Angleterre (BAC) et la France (Sud aviation). Après une étude de marché, il est décidé de construire un avion très différent des concurrents (Boeing 707 et Mc Donnell Douglas DC8). Puisque il serait certainement très difficile de les battre avec des produits similaires, le projet s’oriente vers un avion de capacité en passager inférieur, mais beaucoup plus rapide : Concorde.

Là encore, et malgré la fabuleuse réussite technique, le projet est un échec commerciale cuisant (14 avions produits)… Si le choc pétrolier de 1973 et le lobbying l’explique en grande partie, la plus grande erreur du projet est d’avoir voulu ménager les susceptibilités nationales et d’avoir produit l’avion sur deux lignes de production autonomes, multipliant les couts industriels par deux...


At the end of World War II, industrial Europe was in ruins. The field of aeronautics is no exception. Between 1950 and 1960, entities still strong and with innovative ideas try to compete with U.S. companies Boeing, Lockheed and Douglas, who lead a growing market (in 1955, the aircraft became the preferred transportation means in the U.S. behind bus and rail).
To compete with these three giants, British Aircraft Corporation (BAC) is launching the BAC 1-11, De Havilland the Comet, and Sud Aviation the Caravel. Despite a cumulative sales of 603 units (101 Comet, 232 BAC 1-11 and 280 Caravelle), the three companies are barely profitable projects. Worse, the three programs are bitter failures across the Atlantic were the market is most important.
The need of unity becomes obvious, the design and manufacture of an airliner being too expensive for an isolated group ...

Following this lesson, first union is sealed between England (BAC) and France (Sud Aviation). After a market study, it was decided to build a very different plane of competitors (Boeing 707 and McDonnell Douglas DC8). It would certainly be very difficult to beat them with similar products, the project is moving towards a plane with lower passenger capacity, but much faster: Concorde.
Again, despite the amazing technical achievement, the project is a strong commercial failure (14 aircraft produced) ... If the oil shock of 1973 and the lobbying can largely explains, the project's biggest mistake is that it wanted to preserve the national sensitivities, and aircraft have been produced on two independent production lines, increasing the industrial cost by two...

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