Dans le milieu des années 70, Airbus à vite compris qu’un avion monocouloir de 150 places permettrait, à l’image de Boeing avec son 737, de survoler les crises.
Pourtant, coincé entre des problèmes d’unification, et les programmes A300B/A310, il faudra attendre 1981 pour que le nom Airbus A320 ne soit évoqué. Et encore, le projet ne sera-t-il mis sur les planches à dessin que timidement dans le courant de l’année suivante. En effet, le lancement de ce projet qui parait pourtant aujourd’hui plus qu’une évidence ne l’est pas à l’époque. Les anglais sont à la recherche de budget, et ne sont pas bien sure de quel coté de l’atlantique ils doivent chercher leur avenir aéronautique. Les Allemands sont dans l’attente d’un gros porteur quadrimoteur, pendant ce temps, Boeing modernise son 737, et Douglas rafraichi son DC8 (qui devient MD80).
Finalement, l’évolution du marché et un argument technique de taille (il vaut mieux innover sur un petit avion, et importer la technologie sur un gros) feront pencher la balance.
Comme l’A300B à son époque, la largeur de cabine beaucoup plus importante que ces concurrents permettrons à l’A320 de ce démarquer. Mais là ou l’avion marque le pas, c’est sur les commandes de vol dites «fly by wire» , qui deviennent totalement électriques, avec un mini manche sur le coté, sans lien mécanique (sauf pour les trims), d’où un gain très important en poids, couts de production, maintenance, et surtout, sécurité. En effet, la gestion électronique interdit toute manœuvre pouvant mettre directement l’avion en danger.
Le projet est ambitieux, les enjeux colossaux, et le seuil de rentabilité parait à l’époque terriblement lointain : Sur les 3000 unités qui devront être remplacées sur dix ans, Airbus doit conquérir 25% de part de marché et vendre 600 avions.
Entre 1984 (lancement officielle du projet) et la présentation officielle de l’avion en 1987, plus de 400 commandes seront enregistrées, dont les 10 avions en leasing assortis de 90 options de la part de Northwest Airlines. Véritable camouflet pour Boeing, surtout pour cette dernière compagnie dont le siège social est situé à Seatle, à quelques encablures de celui de l’avionneur Américain…
Au cours des années 90, le succès sera fulgurant, et se confirmera la décennie suivante, 230 compagnies aériennes différentes commandant plus de 6850 avions…
Depuis son lancement, 3 déclinaisons ont été mises en service:
En 1994, Airbus rallonge le fuselage de la longueur de deux cadres, en renforçant les trains d’atterrissages pour faire l’Airbus A321.
Sur la même idée, en 1995, l’avion est raccourci de 3,73 m pour donner l’A319.
Dernière version, l’A318 est encore plus court, et voit sa capacité ramenée à 107 passagers, pour permettre à Airbus d’offrir aussi des avions de dessertes régionales.
In the mid-70s, Airbus single-aisle aircraft quickly realized that a single aisle 150 seats would, in the image of its Boeing 737, flying over the crisis.
Yet, caught between the problems of unification, and programs A300B/A310, it was not before 1981 that the name Airbus A320 is discussed. And yet, the project will be put on the drawing board as timidly in the course of the next year. Indeed, the launch of this project that seems more than obvious now, however is not at this time. The English are looking for budget, and are still not quite sure for which side of the Atlantic they must seek their future aircraft. The Germans are waiting for a four-engine jumbo jet, meanwhile, Boeing is upgrading its 737 and Douglas refreshed its DC8 (which becomes MD80).
Finally, the market evolution and a technical argument of size (it is better to innovate on a small plane, and then, import technology on a large one) will tip the balance.
As A300B in its time, the cabin width much larger than these competitors to allow the A320 stand out. But where the airplane stalled, it was on the flight controls called "fly by wire", which become fully electric, with a mini handle on the side, without any mechanical linkage (except for trim) wich provide very important gain in weight, production costs, maintenance, and above all, safety. Indeed, the electronic management prohibits aircraft manipulation who can put it directly in danger.
The project is ambitious, with colossal stakes, and break even at the time seems awfully far: On the 3000 units to be replaced on the ten next years, Airbus has to conquer 25% of the market and must sell 600 aircraft ...
Between 1984 (official launch of the project) and the unveiling of the aircraft in 1987, more than 400 orders will be recorded, including 10 aircraft leased with 90 options from Northwest Airlines. Real blow to Boeing, especially for this latter company whom headquarters are also based in Seattle, not far from that of the American aircraft manufacturer ...
During the 90s, the success will be dazzling, and confirm the next decade, 230 different airlines ordering more than 6850 aircraft...
Since its launch three variants have been fielded:
In 1994, Airbus extends the fuselage with the length of two frames, reinforcing the landing gear for the Airbus A321.
On the same idea in 1995, the aircraft is shortened from 3.73 m to give the A319.
Latest version, the A318 is even shorter, and sees its capacity reduced to 107 passengers, to allow Airbus planes also provide regional coverage.
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